En début de stage, nous avons toutes deux remarqué que les élèves changeaient fréquemment de livres et ce, dans une courte période de temps. Nous les avons donc observés et avons remarqué que plusieurs tournaient les pages en jetant seulement un coup d’oeil aux illustrations, sans lire le texte. 

Pour surmonter ce problème, nous avons pris le temps de montrer aux élèves différents types de livres, des albums, des documentaires, des revues scientifiques, des bandes dessinées, etc. Par la suite, nous leur avons fait part des différences entre chacun afin qu'ils puissent déterminer ceux qu'ils préfèrent. Puis, nous leur avons montré comment choisir un livre ni trop facile pour eux, ni trop difficile. Pour ce faire, nous avons utilisé une affiche illustrant la stratégie de la main(Giasson, 2011) à utiliser par les élèves. Nous avons rappelé aux élèves comment utiliser la stratégie avant les périodes de bibliothèque afin de les aider à choisir un livre qui leur convient et qui les intéresse. Il est important que les élèves choisissent un livre ayant le bon niveau de difficulté pour eux afin qu'ils se situent  dans leur zone proximale de développement , ce qui est nécessaire pour réaliser des apprentissages (concept de la ZPD de Vygotsky). Ainsi, ils peuvent comprendre la signification de mots nouveaux en se servant du sens de la phrase ou demander de l'aide à un adulte ou un pair lorsqu'un mot fait abstraction au sens de la phrase. Afin que les élèves choisissent le bon niveau de livre, nous avons vu dans le cours de littérature pour le préscolaire et le primaire qu'il est important que la bibliothèque de la classe contienne des livres correspondant aux différents goûts des élèves, mais également des livres plus faciles et d'autres plus difficiles afin de rejoindre tous les types de lecteurs qu'il est possible de retrouver dans notre classe (Giasson, 2011). Comme nous l'avons vu dans notre cours d'apprentissage de la lecture, et dans le livre de Jocelyne Giasson, il y a plusieurs types de lecteurs. Ayant effectué notre dernier stage en enseignement dans une classe de deuxième année au premier cycle, nos élèves se situaient pour la plupart , dans la catégorie des lecteurs débutants ou bien des lecteurs en transition.

Les lecteurs débutants:

« Pour être considérés comme des lecteurs débutants, les enfants doivent intégrer des habiletés en identification de mots et en comporéhension. Habituellement, à la fin de la 1re année ou au cours de la 2e année, ils ont une bonne maîtrise du code et sont capables de lire des textes nouveaux de façon autonome. Mais même s'ils réussissent à cette étape, à lire et à comprendre des textes, leur lecture demeure plus ou moins hésitante, car ils ne reconnaissent pas encore rapidement tous les mots qu'ils lisent et doivent en décoder une bonne partie un à un.»

(Giasson, 2011, p.12)

Les lecteurs en transition:

« Pour progresser sur la route de la lecture, il faut que les lecteurs en viennent à lire de façon courante. Ils ont de moins en moins besoin de décoder les mots qu'ils lisent, puisqu'ils possèdent un répertoire élargi de mots qu'ils peuvent reconnaître instantannément. Ces lecteurs                 consacrent une plus grande partie de leur énergie cognitive à comprendre les textes. Cette période d'acquisition de la lecture courante,                qui correspond à celle du lecteur en transition, chevauche habituellement  la 2e et la 3e année.»

(Giasson, 2011, p.12)

Après plusieurs périodes de modélisation et de rappels faits aux élèves, ceux-ci étaient en mesure d'utiliser la stratégie de la main, de façon autonome, et choisissaient alors des livres qu'ils étaient en mesure de lire en entier tout en saisissant le sens de leur lecture la majeure partie du temps. En deuxième année, nous visons l'autonomie de l'élève à comprendre ce qu'il lit (Giason, 2011).